Votre audition
Test auditif
Afin de réaliser ce test dans les meilleures conditions possibles, nous vous invitons à vous munir d’un casque ou d’augmenter légèrement le volume de votre ordinateur. Nous vous conseillons également de réaliser ce test dans un environnement calme
Il a pour but de déceler votre niveau de perte d’audition afin de vous proposer un appareil auditif adapté à votre déficience.
N’hésitez pas à en discuter avec un de nos experts au 04 32 40 94 03.
Ce test n’a pas de valeur médicale, n’hésitez pas à solliciter l’avis d’un professionnel afin d’obtenir de plus amples informations.
L’audition
I – L’importance de l’audition
L’audition est l’un de nos cinq sens.
L’oreille est en effet un organe sensoriel des plus précieux pour l’Homme et remplie deux fonctions principales : elle permet d’entendre mais nous aide également à maintenir notre équilibre.
Entendre nous semble si naturel qu’il nous est difficile de prendre conscience de l’importance de ce sens. Cependant une perte de la sensibilité auditive peut vite devenir un réel handicap. C’est pourquoi il devient alors primordial de prendre soin de ses oreilles.
On compte aujourd’hui en France plus de 6 millions de personnes concernées par des troubles de l’audition. Ce phénomène ne touche plus uniquement les seniors souffrant de principalement de presbyacousie mais arrive aussi chez les jeunes où l’écoute prolongée de musique à un volume souvent trop élevé crée des pertes d’audition de plus en plus précoce.
1 – L’oreille
L’oreille, un organe fragile :
Contrairement à la vue et à l’odorat qui compte plusieurs millions de cellules sensorielles, l’oreille n’en compte que 15000.
De plus ces cellules sensorielles ne se renouvellent pas et disparaissent avec l’âge : c’est la presbyacousie. La destruction des cellules et l’apparition de troubles auditifs sont également favorisés par des expositions au bruit prolongées à des niveaux sonores trop élevées.
Le capital auditif de l’oreille est donc à préserver rigoureusement !
L’oreille, un organe complexe :
L’oreille est composée de 3 parties, l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. Chacune de ces parties joue un rôle distinct que l’on peut schématiser comme suit :
1.1 – L’oreille externe CAPTE le son :
L’oreille externe est la partie visible de votre oreille. Elle va donc du pavillon jusqu’au tympan. C’est d’ailleurs le pavillon qui récupère les ondes sonores et les acheminent jusqu’au tympan par le conduit auditif.
1.2 – L’oreille moyenne TRANSMET le son :
Le tympan est une membrane. Ainsi les ondes sonores le mettent en mouvement. Ce mouvement met à son tour en mouvement le marteau, l’enclume et l’étrier (les osselets). Cette contraction permet d’amplifier ou de limiter la transmission.
1.3 – L’oreille interne CODE le signal :
Les vibrations sont codées en impulsions électriques grâce à la cochlée. La cochlée transmet ensuite ces impulsions au cerveau.
2 – Cérumen
Cérumen vient du latin « cera » qui veut dire cire. Il est sécrété par les glandes cérumineuses situées dans la partie cartilagineuse de notre conduit auditif externe. C’est-à-dire à l’entrée de l’oreille dans le tiers extérieur du conduit auditif.
2.1 – Composition
Le cérumen est composé d’un mélange d’acide gras (lipides), d’acide aminés et de minéraux comme le cuivre ou le fer. Contrairement aux idées reçues, le cérumen n’est pas sale, c’est même la seule sécrétion stérile du corps humain !
La composition varie d’un individu à un autre mais aussi en fonction des origines ethniques ou des saisons. Les variations sont principalement dues à la nature des corps gras.
2.2 – Rôle
Le cérumen joue différents rôles pour notre oreille. Son but principal est de lubrifier l’oreille et ainsi protéger cette dernière. De par sa nature visqueuse, le cérumen permet de piéger les corps étranger comme les squames (petites peaux mortes) et les poussières. Il agit également comme un antibactérien et prévient naturellement le développement des otites externes.
La lubrification par le cérumen permet également une bonne transmission des sons.
2.3 – Sécrétion et élimination
La sécrétion du cérumen dans le conduit auditif est autorégulée. En effet, l’oreille ayant besoin de son rôle protecteur et lubrifiant, un minimum doit être maintenu.
Le cérumen oxydé est refoulé à l’entrée du canal auditif par les mâchoires lors de la mastication.
Afin de garder une bonne hygiène des oreilles, il est conseillé de ne les nettoyer qu’une fois tous les huit jours au maximum.
3 – Le nettoyage des oreilles
Afin de se nettoyer les oreilles efficacement, il convient de respecter quelques règles. Tout d’abord il faut savoir que seul le cérumen présent à l’entrée du conduit auditif est du « mauvais » cérumen. Pas la peine d’aller plus loin !
Ensuite, l’utilisation du coton-tige est à bannir. En effet, le coton-tige entraine la formation de bouchon car il tasse le cérumen au fond du canal auditif plus qu’il ne le recueille.
Ainsi, la meilleure arme contre le cérumen est…le doigt. Bien sûr si cela vous répugne, vous pouvez vous munir d’un mouchoir.
3.1 – Bouchon de cérumen
Les bouchons de cérumen sont dus à une accumulation du cérumen dans le conduit auditif. Les symptômes d’un bouchon de cérumen sont généralement une sensation d’oreille bouchée, des acouphènes, des pertes auditives mais également des vertiges ou des pertes d’équilibre. En cas de bouchon de cérumen, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé car ils peuvent entrainer des infections.
3.2 – Formation
Les bouchons de cérumen peuvent apparaitre pour différentes raisons :
- Utilisation du coton-tige : Contrairement à ce que l’on pense, le coton-tige a tendance à tasser et compacter le cérumen plutôt que de le récolter.
- Nettoyage trop fréquent : La production de cérumen étant autorégulée par l’oreille, un nettoyage trop fréquent aura tendance à faire sécréter les glandes cérumineuse davantage. A terme, cela peut amener l’oreille à sécréter trop de cérumen et à former un bouchon.
- Gonflement du cérumen au contact de l’eau : Lors d’un séjour prolongé dans l’eau le cérumen présent dans l’oreille peut gonfler. Pensez à vous sécher l’entrée du conduit auditif.
- Le port de bouchon d’oreille ou d’aides auditives peut entrainer une mauvaise accumulation du cérumen et ainsi entrainer la formation d’un bouchon.
3.3 – Traitement
Le traitement d’un bouchon de cérumen est très simple. Nous vous recommandons cependant de ne pas le faire vous-même. Consultez plutôt un ORL ou votre médecin généraliste. Bien que l’ORL ait du matériel plus sophistiqué, il s’agit d’humidifier le bouchon et de le désagréger ainsi. Ensuite le mélange aqueux est refoulé vers l’extérieur ou peut être aspiré à l’aide d’une poire ou d’un mini-aspirateur. Vous ressentirez une nette amélioration sur le champ et retrouverez de suite votre audition complète, sans acouphène ni vertige.
4 – Protéger ses Oreilles
Aujourd’hui, protéger ses oreilles est devenu primordiale. En effet, notre société de plus en plus bruyante nous mène la vie dure et a parfois raison des 15000 cellules sensorielles qui composent notre oreille interne.
Le bruit peut provoquer des pertes auditives.
Deux types d’expositions sont à prendre en compte. D’une part, les expositions longues à des bruits d’intensités de plus de 85dB. D’autre part, les expositions courtes à des bruits de 115dB et plus.
Dans ces deux cas il existe un risque élevé d’endommager les cellules ciliées. Ces cellules sont responsables de la transformation des ondes sonores en impulsions électriques. Ne se régénérant pas, tout dommage fait aux cellules ciliées est irréversible.
Dans certains cas, la perte auditive peut également s’accompagner de distorsions. Les sons sont alors déformés et cela est bien plus pénible qu’une simple perte d’audition.
Se protéger
Vous aurez donc compris l’enjeu de santé publique que représente la protection de vos oreilles.
Afin de préserver votre capital auditif, il convient de réduire situations à risques à la fois dans votre milieu professionnel et dans votre vie personnelle. Ce risque augmente avec l’intensité du bruit mais aussi la durée d’exposition. Si bien que l’exposition prolongée sur des années à des niveaux de bruit élevés peut conduire à la surdité. Notez le caractère irréversible de ce phénomène! En outre, le bruit peut avoir des conséquences sur la santé comme la fatigue, le stress ou des troubles de l’attention et ainsi mener à des accidents. Ces conséquences interviennent déjà avec une exposition à un bruit plus faible.
4.1 – Au travail
Le bruit gêne environ 70% des actifs sur leur lieu de travail. Même si nous pensons tous à l’industrie dans un premier temps, les employés de bureau y sont également soumis.
Il est à la charge de l’employeur de prendre des mesures de protection depuis 1963 avec la reconnaissance légale du bruit comme risque professionnel.
Si vous pensez souffrir du bruit sur votre lieu de travail, il vous faut :
- Signaler votre gêne à votre employeur ou à vos délégués du personnel. Ces derniers devront alors mettre en place des mesures de prévention.
- Parler à votre médecin du travail dès l’apparition des premiers symptômes. S’il le juge nécessaire, ce dernier vous fera passer un examen audiométrique de sorte à faire le point sur votre ouïe.
- Porter les équipements de protection individuelle (bouchons, casque…) mis à votre disposition par votre employeur. Ces équipements doivent être portés lors de l’exposition à un milieu bruyant de forte intensité ou durant une longue exposition à des bruits moyens. Ces équipements de protection individuelle peuvent réduire le bruit de 25dB à 35dB selon leur type.
Cependant, avant de faire porter des équipements de protection individuelle à chacun de ces employés, votre employeur devra diminuer l’exposition collective. Ainsi il devra :
- Réduire le bruit dans l’espace de travail.
- Diminuer la propagation de ce bruit.
L’adoption d’équipement de protection individuelle est souvent la solution la plus coûteuse et la moins efficace au long terme car il ne s’agit pas d’améliorer la situation mais plutôt de la masquer.
Toutes ces recommandations pratiques ne doivent pas constituer un obstacle, mais il s’agit d’un droit, il en va de votre santé !
4.2 – Dans la vie de tous les jours
Aujourd’hui en France, plus de six millions de personnes souffrent de troubles de l’audition. Beaucoup pensent encore que ces troubles sont uniquement dus à l’industrie ou à la vieillesse. Cela met en évidence le manque de prévention sur le sujet. Beaucoup de ces déficiences sont dues à l’utilisation d’objets du quotidien ou à des comportements à risques. Pour de nombreux cas, le vieillissement et la génétique ne viennent qu’aggraver des troubles déjà existants.
Pour prévenir tous désagréments il est important de limiter l’intensité et/ou la durée d’exposition.
Dans notre quotidien, les sources sonores à risque ne manquent pas. Vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples.
4.3 – Les baladeurs
Ces appareils sont soumis à un volume maximal de 100dB. Or, dès 85dB il existe un risque pour notre audition. Ainsi, notre appareil auditif peut se voir endommagé après seulement 2 heures d’écoutes par semaine à pleine puissance. Pensez donc à réduire le volume si vous écoutez votre baladeur plus longtemps.
4.4 – Les concerts et discothèques
Dans le milieu de la nuit, l’intensité sonore peut dépasser les 130dB ! Une surexposition à de telles intensités sonores peut représenter un réel traumatisme pour vos oreilles. Il faut savoir que la fatigue et la consommation d’alcool ou de médicament fragilise les oreilles. Il est conseillé de ne pas rester à proximité des enceintes et de faire des pauses fréquentes dans des endroits moins bruyants. Il est également possible de porter des bouchons d’oreille afin de limiter les risques. Enfin, en cas d’apparition de sifflements ou de bourdonnements, n’hésitez pas à quitter les lieux. Il en va de votre santé !
4.5 – Les musiciens
Les musiciens sont soumis au bruit de façon régulière. Il faut donc s’assurer que les niveaux sonores d’exposition ne soient pas trop élevés. Si c’est le cas, le port de protection doit être mis en place. C’est d’ailleurs le cas de nombreux batteurs qui répète avec un casque. La réverbération sonore du local de répétition est aussi un atout. En définitive, réduire le niveau sonore aussi bien collectif qu’individuel est une solution efficace.
4.6 – Dans tous les cas
Lors d’exposition à un niveau sonore élevé il faut faire des pauses de 10 minutes toutes les 45 minutes ou de 30 minutes toutes les 2 heures.
A la suite d’une forte exposition, si vous ressentez des sifflements ou des bourdonnements, alors consultez un ORL ou rendez-vous aux urgences. Dans le cas d’éventuelles lésions, sachez que celles-ci peuvent devenir irréversibles au-delà de 48 heures.
Le risque auditif est cumulatif ! Tenez compte de toutes les expositions auxquelles vous êtes soumis. Aussi bien dans votre vie professionnelle que personnelle.
Si vous êtes soumis à votre insu à un bruit trop élevé, servez-vous de vos doigts propres en les insérant dans votre canal auditif. Ceci constitue une bonne protection d’urgence.
II – La Presbyacousie
Définition : Qu’est-ce que la presbyacousie ?
Il s’agit d’une diminution du capital auditif, qualitatif et quantitatif, liée à l’âge. Généralement bilatérale et symétrique, elle intervient surtout dans les fréquences élevées (4à 8 kHz) lesquels permettent une bonne perception des mots.
Les hommes sont plus souvent atteints de presbyacousie. Elle touche les individus de manière variable et inégale et se manifeste plus fortement après 60 ans, mais commence déjà insidieusement après 45 ans. C’est pourquoi il est bon de s’en inquiéter aux environs de la cinquantaine.
Pourquoi la presbyacousie nuit-elle à l’écoute ?
La presbyacousie induit la perte des hautes fréquences permettant d’entendre les voix. Ainsi il est difficile de distinguer les voix dans un milieu bruyant (basses fréquences).
Les personnes atteintes de presbyacousie ne sont pas « sourde » et entendent la plupart des sons environnant car elles perçoivent une proportion importante de l’énergie de la parole. En effet, 80% de cette énergie se trouve dans les fréquences graves.
Cependant, la compréhension de la parole se base à 60% sur les 5% d’énergie se trouvant dans les fréquences aigues.
Pourquoi s’appareiller
La presbyacousie nuit à la compréhension des conversations du fait de la perte progressive des hautes fréquences. Ce phénomène est amplifié lorsque les conversations ont lieu dans un environnement bruyant ou réverbéré (cinéma, théâtre…). Le bruit et la réverbération émettent des fréquences graves qui viennent masquer les fréquences aiguës permettant la perception des voix. Ainsi, les chuchotements, les consonnes sifflantes (S, Z, CH) ou fricatives (F ou V), ainsi que les voix féminines ou enfantines sont de moins en en moins perceptibles. Pour suivre une conversation, un presbyacousique aura alors tendance à lire sur les lèvres ou à faire répéter ses interlocuteurs.
Dans un second temps, avec l’aggravation progressive de la maladie, les personnes atteintes vont s’isoler peu à peu pensant que les interlocuteurs ne parlent pas assez fort, trop vite ou sans articuler. Cette réaction leur permet de ne pas être confrontées à la maladie.
Des symptômes dépressifs et de désocialisation peuvent alors survenir et nuire considérablement à la qualité de vie. La presbyacousie a également un impact socio-économique très important en entraînant des baisses de performances professionnelles et en compliquant les relations sociales.
III – Remboursement des prothèses auditives par la Sécurité Sociale
A l’heure actuelle, la base de remboursement de la Sécurité Sociale pour les prothèses auditives s’élève 199,71€. La Sécurité Sociale prend en charge seulement 60% de cette base de remboursement, soit 119,83€. Ce montant est tout à fait dérisoire par rapport au prix de vente des prothèses auditives.
En effet, d’après le site de l’Assurance Maladie, il existe 4 catégories de prothèses auditives et chacune d’elles a un prix de responsabilité.
Le tableau ci-dessous présente les 4 catégories et leur prix de responsabilité ainsi que le reste à charge après remboursement de la Sécurité Sociale.
Catégorie | Tarif en vigueur | Base de remboursement | Remboursement | Montant Remboursement | Reste | |
---|---|---|---|---|---|---|
Appareil | A | 900.00€ | 199.71€ | 60% | 119.83€ | 780.17€ |
B | 1000.00€ | 880.17€ | ||||
C | 1250.00€ | 1130.17€ | ||||
D | 1400.00€ | 1280.17€ |
Au remboursement de la Sécurité Sociale s’ajoute celui de la mutuelle complémentaire du patient. Or on s’aperçoit rapidement que même si le remboursement peut-être plus conséquent :
- Il ne l’est pas dans tous les cas.
- Il reste faible par rapport au montant d’une prothèse auditive.
Reste à charge pour le patient par appareil
Le prix des prothèses auditives en France se situe dans la moyenne par rapport à ses voisins européens car le prix moyen d’un prothèse auditive y est de 1535€.
Le défaut d’appareillage vient, comme nous l’avons vu, du mauvais remboursement des appareils et des prestations associées. Effectivement, le remboursement de la Sécurité sociale n’est que de 119,83€ et le remboursement moyen des mutuelles est de 350€.
Prix moyen d'une prothèse auditive | 1535 € |
Montant remboursement | 119,83 € |
Remboursement moyen des mutuelles | 350 € |
Reste à charge pour le patient par appareil | 1065,17 € |
Ainsi, le reste à charge par patient et par appareil est de l’ordre de 1065€.
Alternatives aux prothèses auditives pour des troubles légers à moyens.
Vous trouverez sur le marché deux types d’alternatives aux audioprothèses :
- L’amplificateur de son : vendu par correspondance ou au porte à porte contre une somme de 20 à 80€, il est généralement de qualité médiocre car basé sur une technologie obsolète aujourd’hui dépassée. De plus, il peut s’avérer dangereux car sa qualité est peu contrôlée.
- L’appareil auditif : vendu en ligne ou en parapharmacie, il coute de 249€ à 498€. Il s’agit là d’un produits abouti dont les composants n’ont rien à envier aux audioprothèses puisqu’ils sont issus des même fournisseurs. En effet, la différence majeure provient du fait qu’ils sont préréglés et non sur mesure, offrant ainsi un excellent premier appareillage.